vendredi 26 décembre 2008

9 ans après

Le fou va, traînant ses babouches
son grelot d'étain à la bouche
il erre, son bonnet à la main
une ancre calée sur ses reins.
et le bonheur tient pour le fou
dans une flûte en acajou
que les étoiles ont façonnée
pour ce pauvre homme aux yeux fermés.

ce poème écrit en 1999, ne prend sens qu'aujourd'hui. l'illusion d'une existence à porter comme un fardeau dans l'espoir de moments heureux qui viennent nous élever. pour quelques minutes de bien-être, on avance péniblement, une ancre sur les reins.

les trois moines 三个和尚


un dessin animé très joli, et sans paroles, donc facile à comprendre!! Il m'arrive de prendre mon déjeuner devant...

le chinois c'est marrant-les îles de sécurité

une île de sécurité, qu'est-ce que c'est que ça? un nouveau goulag? des mises en quarantaine pour les bananes?une île flottante que l'on met en bouée? une ceinture avec des cocotiers? la nouvelle ceinture de chasteté?
MEEUUUUHHH nooon!!
安全岛。。。 An Quan Dao désigne tout simplement ces plots au milieu de la route où sont postés les valeureux agents de la circulation, nombreux à Beijing.elles permettent aussi aux valeureux piétons qui traversent la route de faire une pause salutaire avant de s'attaquer à la traversée de l'autre bout de la route. y'a plutôt intérêt à ce qu'ils soient sûrs leurs plots, parce qu'avec l'état de la circulation à Beijing, y'a de quoi perdre des doigts. Une pensée émue tout de même pour ces valeureux agents, car quel que soit le temps, ils veillent. et je vous dis qu'à moins 10 le matin, à l'ombre d'un bâtiment de 10étages, dans les courants d'air des bus, voitures, taxis et autres véhicules, faut avoir les oreilles bien accrochées, sinon elles gêlent et elles tombent.
attention à vos petits pieds, malheureux! l'île de sécurité n'est pas grande!

héros des temps modernes....quel dévouement...

à la poste chinoise-2

je devais envoyer une lettre en recommandé, mais comme les adresses sont à écrire en Chinois et que si je devais le faire moi-même, ça prendrait une éternité sans être sûre qu'ils arrivent ensuite à me déchiffrer, je préfère demander gentiment à la postière de le faire pour moi, ce qu'elle accepte toujours, les Chinois ont bien conscience de la difficulté de leur langue écrite, ça aide beaucoup parfois....donc, l' adresse du destinataire je l'avais sur un papier qu'on m'avait envoyé, ainsi que le numéro de portable (en anglais "MY MPhone":....) l'aimable postière a consciencieusement recopié l'adresse en chinois, mais quand il a fallu écrire le nom du destinataire, c'est devenu "MY MPhone"...je n'ai pas voulu la froisser elle qui avait si simplement accepté mon ignorance de la langue chinoise, et je n'ai pas rayé sa bévue, j'ai simplement ajouté à côté le vrai nom. ^-^

mardi 23 décembre 2008

Portrait chinois (coréen)5


publicité pour une carte visa Coréenne, à utiliser en Chine....on y va pas molo sur les stéréotypes...

samedi 20 décembre 2008

Noël en avance à Pékin



on sy croirait, non?c'était mon premier noël à l'avance; et mon premier vrai Noël à Pékin...l'ambiance était chaleureuse, malgré la température ambiante qui est tombée à -13!!

jeudi 18 décembre 2008

j aime ben...



Dennis Juan Ma, www.whoisjuan.com


www.redblock.net

la Société Shaolin

http://orientourien.blogspot.com/2008/12/la-socit-shaolin.html

lundi 15 décembre 2008

c'est Noel à Pékin aussi





un petit tour sur le marché de Noel de Pékin. cette année, il y aura même un sapin de Noël. on essaie de se parer à la déprime qui nous gagne toujours en ce moment de l'année...

dimanche 14 décembre 2008

un peu de vin chinois?de l'art d'être un français à table en chine

bientôt les fêtes, je vous sers donc un petit verre de vin chinois. sans être experte oenologue, en tant que française je suis dans le devoir de m'intéresser un tant soit peu à ce domaine, car quand vient le moment de commander du vin au restaurant à l'étranger, c'est toujours à moi que l'on tend la carte des vins.il y a des fois où l'on ne peut échapper à son destin... dans ce cas-là, je promène d'un doigt anxieux la carte,cherche des noms français, et puis je fais mine d'hésiter, de comparer, je propose, même....des idées? non? ah, vous vous en remettez à mon choix...très bien..(M...!), bon, ben celui-ci me semble très bien, oui oui, je connais un peu. arrive la bouteille, que l'on me présente, évidemment, je hoche la tête d'un air connaisseur, on verse quelques gouttes, je bois, je sirote,je papille, je tatonne, je questionne le ciel ("qui a répandu la rumeur que les français s'y connaissaient tous en vin??") et je prononce mon jugement. "ça va". tout ce petit rituel de faux-semblant ne s'effectue heureusement que très rarement, car je ne fréquente pas non plus la haute société qui peut se permettre de boire un verre de vin toutes les semaines...POurtant, je tendrai à croire que ce n'est pas si faux, cette rumeur, car effectivement je sais dire que ce vin est bon ou pas bon, comme Obelix on dirait, tombée dedans quand j'étais petite...alors évidemment quand il s'avère que le vin que j'ai choisi est de piètre qualité, je n'ose plus rien dire, et la plus désagréable des sensations c'est quand les autres à table semblent avoir des doutes aussi, mais n'osent rien dire sur la qualité du vin.ya comme un malaise autour de cette table. on nous a trompé sur la marchandise: soit elle n'est pas française, soit la bouteille est une réplique. le comble évidemment, c'est d'être à la même table qu'un grand connaisseur dont le jugement a été soufflé par ma présence. tout ça pour dire, que le français est et sera toujours une référence en matière d'oenologie. alors quand la Chine lance son vin, il est normal de faire y figurer des Français. exemple du vin Changyu, crée en 1892.




Saddam ou Sarkozy?

en shopping, mes amies chinoises s'amusent parfois à me faire passer pour quelqu'un d'autre, c'est à dire que quelque fois je suis Russe, d'autres fois Coréenne, ou bien du Xinjiang. un tour dans les magasins est un excellent moyen pour mesurer l'impact de l'actualité sur le peuple chinois. en l'occurence, la poignée de main de Sarkozy avec le Dalai Lama n'a touché qu'une petite partie de la population. on a demandé à une vendeuse si elle connaissait Sarkozy, elle a répondu embarrassée: "en fait je sais pas trop, c'est Saddam ou Sarkozy?". pas de soucis, donc, je pourrais continuer à faire du shopping tranquille sans cacher mon identité.

vendredi 12 décembre 2008

la tarentelle (poème à chanter)

je vais en lancer comme ça par moment, des poèmes...celui-ci date de mars dernier, oui, l'inspiration est capricieuse. "la Tarentelle" se chanterait sur un air à la Thomas Fersen.



aujourd'hui sur la corde
du violon détruit
une araignée aborde
une note enfuie
le La se balancait
au bout du fil tendu
hésitant à sauter
sur le Sol farfelu

l araignée approche
le La qui s'accroche
d'un coup lui décroche
de ses doigts velus
un Do malvenu

le La part en croche
vers le Sol débridé
en un son de cloche
ma foi pas mauvais

sur ce passe une mouche
en redingote écrue
elle trouve bien louche
cet animal poilu

son bourdon attire
la bête suspendue
prête à la saisir
et la manger tout cru

" bas les pattes, vilaine
je ne suis pas pour toi
je suis musicienne
et pas un simple encas

troubadours à mes heures
je parcours l'univers
mes amis fossoyeurs
m'ont appris comment faire
devant les morts et leur silence
il fallait bien trouver les airs
devant les pleurs de l'assistance
il fallait faire le necessaire

nécrophage il est vrai
avant tout repas je fais
l'éloge du defunt
aucun ne se plaint
de mes rimes habiles
à toi, si tu mourais
la rime serait facile:
'à la croquenote araignée
qui essaya de croquer
la mouche croque mort'"

"ma jolie, tu as tort
de te vanter ainsi
je pourrais en un bond
t'avoir à ma merci
mais comme moi aussi j'excelle
dans l'art de la chanson
dansons la tarentelle"

jeudi 11 décembre 2008

compét de jeux d'échecs au 4号楼10单元

ça rigole plus, ce soir il devait y avoir une compét spéciale de Jeux d'échecs, parce que la salle réservée pour ce jeu dans l'entrée de mon bâtiment était pleine, et ils étaient allés s'installer jusque devant la porte de l'ascenseur. pas de soucis, la table carrée pour 4personnes n'empêche pas les résidents de prendre l'élévateur.....

mercredi 10 décembre 2008

blague de Noel 2

"non, mais tu as vu ça, ils sont en train de faire un bébé dans la cour!"
"quelle honte!"

un peu de thé-ologie

Quelques mois passés en Chine suffisent pour vous éveiller à l'appel du thé. Quand on voit tout le monde se promener avec sa petite gourde en plastique où flottent ces herbes magiques, du grand-père au collégien, on ne peut y passer à côté. On veut nous aussi connaître les joies du rituel du thé: remplir une théière en terre cuite ou en porcelaine, patientez, ou bien versez l'eau dans la tasse, couvrir de son couvercle, et absorber le breuvage en arrêtant les feuilles du couvercle. On veut nous aussi vivre plus longtemps en buvant du thé Babao 八宝茶, avoir moins de problèmes de cholestérol et brûler les graisses grâce au thé vert, avoir une meilleure circulation sanguine grâce au thé Pu'er 普洱茶.
Les courses dans le magasin de thé devient un petit plaisir mensuel, voire bi-mensuel, car hélas, le thé s'achète en grosse quantité, et à moins d'en boire des litres par jours, la réserve ne s'épuise pas vite. On attend donc avec impatience que le stock de Wulong voit sa fin pour tester un nouveau thé. Sur les étagères des magasins, des dizaines de pots étiquetés de noms inconnus, qu'on ouvre pour nous faire humer, apprécier la couleur et effleurer les feuilles...c'est mieux que dans l'officine du pharmacien.
Pour moi, le thé, c'était le thé Anglais (ou thé rouge comme on l'appelle en Asie), ou le thé vert pas très bon genre Tchaé ( sans citer de marque...). J'ai découvert avec délice qu'il y avait aussi des millésimes pour le thé, comme pour le vin, il s'agit du thé Pu'er 普洱茶qui est de loin mon préféré.










Le thé Wulong 乌龙茶ou thé dragon noir,









铁观音茶ou le thé du bouddha miséricordieux,









le thé LongJin 龙井茶, aux feuilles plates et éfilées


le thé au jasmin,etc,etc,etc
....des saveurs, des teintes, des qualités diverses et variées. Il faudrait toute une vie et même plus pour tous les connaître.

la chine recycle

http://orientourien.blogspot.com/2008/12/la-chine-recycle.html

lundi 8 décembre 2008

y'a des matins comme ça

il y a des matins où il faut user de toutes les techniques de relaxation possibles et inimaginables pour ne pas sombrer dans l'énervement le plus total.le monde dans le bus, on s'y est habitué depuis longtemps, suffit de faire abstraction du monde qui nous entoure, technique très zen et je comprends que cela soit le peuple chinois qui l'ait inventée. les embouteillages à Pékin, pour ça aussi on s'est fait une raison. pas besoin d'y penser car les problèmes de trafic ne suivent aucune logique, un jour ce sera le lundi (on se dira, normal, retour du week-end), un jour ca sera le vendredi (on se dira, normal, depart en week-end) là où ça devient plus compliqué à assimiler, c'est que des fois le lundi y'a personne sur les routes, et puis le mardi matin c'est la pagaille, comme aujourd'hui. et puis il faut éviter la place Tian An men à 5 heures du soir, c'est la descente du drapeau, avec les petits soldats de plombs verts qui plient le drapeau rouge, mais comme ils viennent de la cité interdite, on les fait traverser la route, donc ça bloque la circulation.
ce qu'on n'apprécie moins dans le bus, donc, c'est la télé dont le volume varie selon les capacités auditives du chauffeur, et de votre emplacement dans le bus. si vous vous situez à l'arrière et que le chauffeur a décidé que tout le monde devait profiter des informations matinales, c'est fichu pour votre petit somme réparateur post déjeuner. prenez donc un livre, même si le flot des paroles télévisées vous est presque totalement incompréhensible, impossible de vous concentrer. prenez alors votre lecteur mp3 et réglez-le sur le volume maximum. vous êtes presque sauvé. vous souriez. quand tout à coup la jeune fille sort des mouchoirs et les étale sur son sac, vous levez le sourcil. quand ensuite vous la voyez sortir de son sac à malice son coupe ongles, vous défaillez. hélàs, non, le rituel matinal du coupage d'ongle dans le bus....vous n'y couperez pas...(ahah). heureusement pour vous, ce matin il ne s'agissait que de l'ongle du pouce qui avait besoin d'une petite égalisation. à moins que la jeune fille ait senti malgré son attitude zen "d'abstraction du monde qui l'entoure" les regards désespérés que vous lui lanciez. OOOHHHMMMMMMM

Découvrez Tristan!

vendredi 5 décembre 2008

à la poste chinoise


c est mignon de voir la postière battre des ailes pour nous expliquer "par avion".
j ai soupçonné un moment la Chine d'employer des pigeons pour transporter nos colis.

la CCTV prend soin de ses employés



hier soir, soirée tombola buffet pour les chaînes en langue étrangère de la CCTV: CCTV9(anglais)CCTV F (français) et CCTV E (espagnol). pas de tapis rouge, une joyeuse ambiance bordélique, des performances à peine répétée des employés, ça faisait soirée disco de fin de colonie de vacances. bref,j'ai bien apprécié cette ambiance débridée qui change un peu des standards chinois, ou alors je me trompe, les dîners d'entreprise sont peut-être toujours comme ça.
les prix à la tombola n'étaient pas glorieux, j'ai réussi à remporter une brosse à dent électrique...mouais...et tout le monde partait avec deux bouteilles de vin chinois. si je récapitule, voici les cadeaux de la CCTV à ses employés:




la CCTV nous soigne des dents jusqu'au bout des doigts.

lundi 1 décembre 2008

une blague de Noel



'laisse tomber, on lui donne notre nez et puis il nous foutra la paix'

vendredi 28 novembre 2008

la propriétaire a encore frappé

suite des aventures de ma propriétaire dont je ne connais même pas le nom....Propriétaire ça lui va très bien, en général de toute manière les propriétaires ne deviennent jamais des amis, c'est comme ça, c'est inscrit dans leurs gênes de propriétaire, c'est comme entre les chiens et les chats, c'est une haine intuitionnelle. bref, donc récit d'une petite histoire qui date d'un mois déjà. comme mon bail arrivait à terme en septembre et que mon contrat finissait en janvier et que je ne savais point encore ce que me réservait mon avenir, j'avais décidé de tenter le renouvellement de bail pour 3mois. Propriétaire était d'accord pour ces 3mois de sursis, restait à parler du prix. un beau soir où elle était venu chercher l'argent pour l'électricité, nous avons réussi toutes les deux comme deux grandes filles à conclure un marché, on s'est même serré la main...moment émouvant. je pouvais rester encore 3mois en payant le même loyer. toutefois, et ça les gens qui font des affaires avec les Chinois le savent très bien, il ne faut jamais crier victoire ni prendre les choses pour acquises, même une fois que le contrat est signé et qu'on s'est serré les mains et tout ça. le Chinois a plus d'un tour dans son sac de riz pour gagner plus d'argent. quelques jours plus tard, Propriétaire et Propriétaire's mari (dont je ne connais pas le nom non plus, il restera pour toujours le mari de la propriétaire) viennent signer le nouveau bail. 3 mois, même loyer, oui oui, jusqu'ici tout va bien, mais j'attends la chute.Propriétaire explique que pour elle payer le chauffage coûte cher, et qu'en plus elle ne peut pas se permettre de le mettre en route si moi je pars 3 mois après.Propriétaire assuuuuuurre que quelques radiateurs seront chauds de toute manière puisque les tuyaux des voisins passent par chez moi. par contre elle ne sait pas exactement dans quelles pièces. et bien, j'abdique, soit, quitte à se les peler, de toute façon j'ai un chauffage électrique au pire.
quels chauffages sont donc chauds? suffit de suivre le guide:

jeudi 27 novembre 2008

problème de taille:chercher une culotte en Chine


ceci n'est pas un scoop, le postérieur d'une femme française ne ressemble pas à celui d'une Chinoise. même si la Chinoise en question est ronde et bien en chair, ses fesses restent désespérement plates. au point que l'on trouve un peu partout des culottes avec des faux-culs (qui viennent s'ajouter aux culottes ventre plat et aux soutien-gorge rembourés...surpriiiise quand c'est le moment crucial de se déshabiller...).tout ceci n'est pas pour faciliter l'achat de lingerie pour la femme Française au gros cul (pardonnez moi l'expression). laissons tomber d'emblée les petits magasins de lingerie chinoise : 1, les tailles ne dépassent pas le S, soit approximativement un tour de taille d'une ado de 11 ans. 2, le style reste aussi celui d'une ado de 11 ans (petits noeuds, coton rose, Pucca sur le cul ou gros coeurs...)3, si vous vous dirigez vers le rayon plus "mature" où la vendeuse vous dirigera si vous quémandez des grandes tailles, ce sont les culottes larges de grand-mères qui semblent tout droit sorties des années 30. c'est dommage parce que c'est vraiment pas cher.
il ne nous reste plus qu'à nous diriger vers les magasins plus chics(donc plus chers)... les étrangères sont décidément condamnées à dépenser plus que les Chinoises pour rester décentes. la vendeuse ira au plus profond de la remise pour vous dégotter la taille que vous recherchez,un peu comme si elle partait exhumer la momie de Toutankhamon et vous qui patientez un peu coupable pendant qu'elle crie à sa collègue "elles sont où les tailles les plus grandes, déjà???" qu'importe! . faites attention toutefois aux conseils de la vendeuse qui se veulent avisés. cette dernière calculera votre taille en ajustant la culotte sur vos hanches, sans prendre garde à ce qui se cache de l'autre côté et qui pourtant pose problème...
c'est en vous rendant dans les magasins de marques occidentales que vous retrouverez votre dignité en vous aperçevant que non,vous n'avez pas grossi depuis que vous avez quitté la France et que vous êtes bien dans la moyenne européenne. c'est juste qu'entre les Françaises et les CHinoises, un cul les sépare. c'est juste que pour une Culotte, vous dépenserez le prix de 10 culottes chinoises.

mardi 25 novembre 2008

question d'identité

toujours sur les chemins de l'identité, j'ai entamé la lecture de "identité(s)" aux éditions sciences humaines.
je cite:
'J.locke propose de résoudre la question de l'identité personnelle par la mémoire: si je suis la même personne qu'il y a vingt ans, c'est parce que j'ai le souvenir des différents états de ma conscience'. 'cela implique-t-il que l'on devienne une nouvelle personne à mesure que notre mémoire s'estompe?'

lundi 24 novembre 2008

passe moi la balle en Chinois?

ce matin une question m'a interrogée (oui, ça m'arrive de ne pas faire que comater la bouche ouverte en prenant le bus le matin), tout ça parce que à la télé dans le bus, ils montraient les jeunes collégiens qui pratiquaient le basketball...et tout d'un coup ce ballon orange si américain dans les mains d'un jeune Chinois en survet bleu et blanc de l'école, ça m'a interpellée...et oui, au fait, existe-t-il des jeux collectifs chinois??? question anodine, mais question très intéressante en effet. les CHinois aiment jouer, ce sont de grands joueurs, si si, mais quand il s'agit de sports collectifs, ils sont plus là. réfléchissons: des sports chinois traditionnels....l'acrobatie, le cerf-volant, le volant qu'on se lance de pied à pied, le diabolo, les jeux d'échecs et autres jeux de réflexions, de contemplations et de maîtrise de soi...mais comment se défoule-t-on avec tout ça? le Kung fu; certes, mais on fait pas non plus du Kungfu dans toutes les écoles chinoises...alors pourquoi nous Occidentaux avons-nous cette tradition sportive? parce qu'on a trop de temps pour les loisirs? parce qu'on a le culte du corps parfait? parce qu'on a n'a pas de massages et de méditation pour nous contrôler?intéressant,n'est-il pas? et quand je dis la Chine, cela concerne aussi la Corée et le Japon....pourrait-on dire l'Asie entière privée de Basket, volley, football, handball, rugby, tennis, badminton, enfin tous ces jeux à balles et à volants si ludiques?

lundi 17 novembre 2008

un petit coup de bistouri


je continue ma ronde à travers les visages chinois...aujourd'hui c'est Shi Sanba. cette dame de 55 ans est surnommée la Mickael Jackson chinoise, non pas pour ses talents artistiques de chanteuse interprète mais pour son amour de la chirurgie esthétique. cette ex chanteuse d'opéra chinois est passée plus de 40 fois sous le bistouri, mais quand on lui demande confirmation, elle avoue ne pas avoir compté. Sanba est un exemple parmi d'autres de chinoises qui ont recours à la chirurgie esthétique, preuve que le niveau de vie en Chine s'est nettement amélioré.depuis 2004, il existe même un concours de Miss Chirurgie esthétique. Son cas a attiré pourtant car elle est elle-même chirgurgien, et dit tester sur elle les nouvelles techniques qu'elle appliquera ensuite sur ses clients.
soit dit en passant, un coup d'oeil à sa photo ne m'encourage pas du tout à passer sur la table d'opération.

dimanche 16 novembre 2008

voiture du futur. ma future voiture


voiture electrique, en bambou..pas mal, non?

jeudi 13 novembre 2008

la porcelaine et le céladon

vous savez quoi, comme le travail est inexistant au bureau, j'essaie d'occuper intelligemment ces journées passées devant l'écran. aujourd'hui, mes recherches portaient sur la poterie chinoise, plus exactement la porcelaine. et j'en ai appris de belles...je suis contente de finir mes journées de travail ainsi en me disant qu'au moins j'ai appris des choses.
savez-vous d'où vient ce nom de porcelaine? pas la peine de vous ruer sur vos dicos, j'ai fait la recherche pour vous. tout vient des Italiens, parce qu'en Anglais, porcelaine se dit "China", moins compliqués que les latins...les Italiens donc quand ils ont vu pour la première fois des porcelaines de Chine, ils ont pensé que c'était fait avec les coquillages broyés (coquillages appelés déjà "porcelaine"). mais d'où vient ce mot "porcelaine"...si Freud était là il s'en frotterait les mains, parce que sa théorie comme quoi tout est lié au sexe et à l'enfance, ça marche du tonnerre, même dans l'origine anodine de certains mots. et donc, pourquoi "porcelaine", parce que le coquillage faisait penser à la vulve d'une truie....(porcela ou quelque chose comme ça en Italien)...et béééé c'est du joli. bref, les étymologies réservent souvent de belles histoires.
quant au céladon, sorte de porcelaine d'un beau vert de jade, particulièrement répandu en Corée dans sa forme la plus parfaite, ce nom provient d'un personnage du roman "l'astrée" datant de 1610, qui portait des rubans verts et qui s'appelait Céladon....ce mot a servi pour parler de ce vert particulier et par la suite de cette porcelaine... et d'où vient donc le nom de ce personnage???je n'ai pas poussé mes recherches si loin. aaaahh la magie des mots...

endless love+China and Korea

et puis tiens puisqu'on parle de musique, je voudrais partager avec vous non pas ce grand moment musical, car la chanson est assez banale, mais ce grand moment d'entente internationale entre les deux pays que j'habite et qui m'habitent...ouh la...donc la Chine et la Corée (on verra après pour la France; ok?).
c'est une chanson de film, avec le très célèbre Jacky Chan, film que j'ai vu et qui est bien bien nul...mais! on ne parle du film, on parle de cette chanson interprétée en Chinois et Coréen. c'est beaaaaauu!

une jeune virtuose chinoise-Sa Ding Ding

une fois n'est pas coutume, je vais dire du bien de la Chine, et chose encore plus incroyable, je vais dire du bien de la musique contemporaine chinoise...je viens de faire la découverte d'une toute jeune artiste chinoise de 25ans, nommée Sa Ding Ding. d'origine mongole par sa mère, cette jeune fille chinoise a déjà produit deux albums, le premier en 2001, le dernier en 2007. elle a remporté plusieurs prix musicaux en Chine et aussi au Royaume Uni, comme chanteuse de World music. ce qui me plaît particulièrement dans sa musique, c'est qu'elle mèle musique traditionnelle des diverses ethnies chinoises et rythme moderne. elle chante elle-même d'une voix fine et enfantine parfois, avec des tons perchés comme on en entend dans les chansons tibétaines et mongoles. elle utilise d'ailleurs plusieurs langues pour chanter: sanskrit, mandarin, mongol,etc...pour couronner le tout, elle fait des clips originaux et colorés, en portant divers costumes ethniques. ça pourrait être très commercial, mais sa musique est de qualité, donc moi je dis bravo, et dès que j'ai le temps je vais aller acheter son CD.
pour vous, ça sera un petit clip et le lien d'un de ses blogs officiel...



mardi 11 novembre 2008

le 11 novembre en France et en Chine

hier, le 11 novembre était une fête nationale en France, fin de la guerre et des souffrances. en Chine aussi c'était une fête, mais pas vraiment sur le même ton.la Chine est un des rares pays à avoir une fête des célibataires (n'oublions pas quand même la Sainte Catherine, qui concerne certes uniquement les femmes à un âge précis). l'origine de cette fête vient de l'histoire de 4 hommes célibataires qui un 11 novembre,comme ils s'ennuyaient, se sont mis à jouer au Mahjong de 11h du matin a 11h du soir. plus concrètement, les quatre "1"(11/11) font référence à la solitude. Célibataire en chinois se dit d'ailleurs 单身,DanShen, ce qui signifie littéralement 'Un Corps'( ou être), et signifie aussi "isolé". pour la petite histoire, le mot français vient du grec Koité Leipo, ce qui veut dire "délaisser le lit nuptial"....Que cela ne tienne, les célibataires ce jour-là doivent fêter leur célibat avec leurs copains et copines dans le même cas. Et puis le 11 novembre est un jour parfait pour organiser des Speed dating, pratique qui commence à gagner du terrain en Chine aussi. Finis les mariages et rencontres organisées par les parents.
Des marques de biscuits ont profité de cette fête pour augmenter leur vente: il s'agit des Pocky(de la marque japonaise Glico) en Chine, ou Pepero en Corée, ce sont des sortes de Mikado (baguettes de biscuits recouvertes de chocolat, fraise, et autres parfums.)
enfin, tous les 11 du mois, c'est le jour de la civilité dans le bus. on encourage les usagers des transports en commun à faire preuve de plus de civisme. les quatre 1 symbolisant des personnes se tenant côte à côte à une distance raisonnable.
En l'honneur de tous ceux qui sont tombés pour sauver notre pays, je mange un Pocky.

lundi 10 novembre 2008

le coiffeur

lydiane est allée chez le coiffeur ce dimanche. pour toute française caucasienne exilée en Chine qui se respecte, le coiffeur 100% chinois est déconseillé si l'on tient à garder des cheveux sains et présentables. La qualité du cheveu français étant bien moi épais et noir que le cheveu chinois, et force est de constater que le cheveu français est aussi moins gras et moins pelliculeux que le cheveu chinois (je ne vais pas me lancer encore dans un portrait chinois peu reluisant-sauf quand il s'agit de cheveux- concernant l'hygiène capillaire de nos bons hôtes). Direction donc vers Tony studio, qui a déjà fait ses preuves, coiffeur chinois d'influence occidentale, et pour cause, studio crée à Shanghai. Là, tout n'est que clarté et verdure, savante décoration lumineuse agrémentée de plantes, le tout agencé sur 3 étages, un salon qui inspire confiance. et puis, de jolis jeunes hommes avec leur tablier noir et leur coupe design, on aime venir chez le coiffeur soudain... lorsqu'enfin on se retrouve entourée de deux de ces mêmes jeunes hommes afin de démeller les cheveux fins et secs de la Laowai (oui, parce que l'on avait oublié de lui faire un shampoing pour des cheveux secs et fins de laowai) on ne peut que sourire de satisfaction et d'amusement. Le coiffeur est toujours accompagné ici de son assistant, qui l'aide donc à démeller les cheveux, à tenir les mèches rebelles, et encore mieux, sortir un petit pinceau de sa chemise pour épousseter les petits cheveux coupés tombés sur nos arêtes nasales protubérantes....la Chine réserve aussi de bons moments...

jeudi 6 novembre 2008

difficile de s'en séparer




il y a des fois où on a du mal à se défaire de certains objets, quel que soit leur état. je rends ici un dernier hommage à ces chaussures que j'aime mais que je dois quitter....on comprend pourquoi.


RIP. chaussures bien aimées!

mercredi 5 novembre 2008

j'écris....

j'écris partout pour que résonne
le cri de la mandragore!

l'amour est un fantôme

爱是鬼。 有很多人相信鬼。但是有很少人看鬼。 。

mardi 4 novembre 2008

J’ai résisté à la confiture, un autre cas de l'expatriatite


Hier, l’épreuve du supermarché occidental Olé m’attendait. J’y étais entrée pour faire ma recharge en plaques de chocolat noir (gourmandise que je m’accorde depuis que je suis arrivée en Chine, le chocolat est devenu un remède à tous les maux). Je voulais aussi acheter quelques tranches de pain noir aux graines de tournesol ( luxe que je m’accorde depuis peu, le tout agrémenté de sardines à l’huile, pour celles et ceux qui suivent). Les tablettes sont là elles m’attendent à leur place habituelle, je prends les 80%ou 75% noir. Très bien .Rayon suivant, celui où se trouve d’habitude le pain noir. Pas là. Je vais dans les autres rayons, pour mon plus grand malheur. Elles étaient là, elles tronaient au milieu du miel et du beurre de cacahuète. Elles me narguaient de leur photos tentatrices et noms évocateurs : Bonne maman, confiture de framboises, black berry, cassis, strawberry. ….la semaine dernière j’avais acheté un minuscule pot de confiture de myrtilles (ah bon, c’était de la myrtilles ?) chinoise….confiture, si on le dit vite alors, et en chinois, parce que c’est plutôt de la gélatine avec du sucre, plus un colorant violet. Cette fois-ci je peux voir à l’intérieur du pot en verre les grains de framboises qui m’appellent, prêts à s’étaler sur ma tartine de pain noir que je n’ai pas encore trouvée. Je prends un pot, je le tourne. Je regarde le prix :celui d’un kilo de céréales, c’est à dire 49 yuans, c’est à dire 5 euros. Le pot de confiture chinoise est à 4 yuans. Tout à l’heure (je l’avais pas dit) j’étais aussi passée par le rayon céréales dans l’espoir de trouver ce pain, et aussi celui complétement iréel de voir baisser le prix du paquet. Et bé non. Je pose le pot Bonne maman. Je saisis le pot de confiture de marque allemande, à 10 yuans de moins. J’hésite car c’est de la confiture de casis, pas ma préférée. Je le pose. Je soupire. Je repars à la recherche de mon pain noir. Je demande à la vendeuse en train de mettre les produits en rayon: « dites, là –pointant du doigt à l’endroit exact- il y avait du pain avant…c’est où maintenant ? », je m’étais dit qu’elle comprendrait de quel pain je parlais, puisque tous les jours elle fait et refait les rayons, elle doit forcément savoir ce qu’est devenu ce pain. Réponse : « tout est là ». bon, je repars quand même avec mes tablettes de chocolat. Et puis avec le sentiment qu’un jour je reviendrai, et que je l’achèterai cette confiture et ce pain noir.

lundi 3 novembre 2008

jua choi et les garçons

http://orientourien.blogspot.com/2008/10/jua-choi-et-les-garons.html

badaboum,

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et voilà....les JO, c'était bien, les Jo c'était chouette, et pourquoi au fait? (vous avez remarqué la rime, hein)parce que je pouvais surfer librement sur les blogs de blogspot; et avoir un aperçu rapide de mon blog...et ben maintenant c'est fini. ironie du sort, juste quand je mets le post sur firefox en Chine, je me rends compte que l'interruption de service momentanée dure depuis trop longtemps pour en être une...GAst!( je crois savoir que ceci est une interjection juronesque de je ne sais plus trop quelle région de France, veuillez éclairer ma lanterne)
et bien, tant pis, je peux quand même continuer à publier des messages, mais vous m'excuserez si les photos par exemple ne sont pas bien en place....

drôle d'idée


un projet plutôt curieux.....vous pouvez tester le firefox à la chinoise, avec les sites censurés par exemple tout en étant dans un autre pays que la Chine...je vois par trop l'intérêt...

Clever art project that raises awareness of net censorship - China Channel Firefox Add-on - Experience the censored Chinese internet at home... The Firefox add-on China Channel offers internet users outside of China the ability to surf the web as if they were inside mainland China. Take an unforgetable virtual trip to China and experience the technical expertise of the Chinese Ministry of Information Industry (supported by western companies). It's open source, free and easy.

dimanche 2 novembre 2008

portrait chinois 4- pour un petit boulot.

Mon samedi je l'ai passé dans les transports en commun pour un enregistrement de 30 minutes....je vous explique, je ne sais par quel zazard j'ai été sélectionnée pour enregistrer la voix d'un spot promotionnel sur le futur complexe ultra-moderne de l'île Saadiyat. bon nombre d'entre vous entendent pour la première fois ce nom, j'en suis sûre. cela fait partie des bonnes surprises de la vie: apprendre toujours de nouvelles choses. cette île se trouve dans les émirats arabes unis, dans l'émirat d'Abu Dhabi (j'ai bien retenu ma leçon, je cite sans regarder le texte). d'énormes chantiers sont en cours, dont un musée Guggenheim, un musée du Louvre, des hôtels et des complexes touristiques et culturels en tout genre. pour moi, ce projet est fascinant: c'est réaliser le désir utopique de créer un centre culturel international sur un bout de terre perdu au milieu des eaux. je ne pourrais pas dire que ce bout de terre est dénué de connotation politique, (le spot publicitaire place le défunt Sheikh Zayed comme père spirituel de ce projet) et que les concepteurs de ces projets n'ont pas été poussés comme tout le monde par l'appât du gain, mais il n'en reste pas moins que c'est un projet international, les architectes sont japonais, iraniens, français, anglais...les expositions seront aussi internationales...bref, dans cet élan rêveur j'ai accepté le petit boulot (puisqu'il s'agit de ça) et tout comme les concepteurs de ce projet poussée aussi par l'appat du gain. j'ai ainsi, pour le meilleur et pour le pire, accepté de travailler avec des Chinois, en chinois. et oui! premier pas dans le monde du travail sino-chinois. et bien....ça n'a pas été tout rose.
d'abord mon contact n'a apparemment pas compris le bienfait des mails. il ne les consultait que rarement et à des heures tardives. nous fixons un rendez-vous pour le lundi soir (quand je dis "nous" c'est que j avais obtenu l'assentiment de l'energumène qui me servait de contact). sans nouvelle le lundi, je me radine vers leur bureau, tout en élaborant un plan de secours (avec les Chinois, toujours s'attendre à un revirement de situation, même quand la situation semble claire au départ). sans nouvelle à l'heure et au lieu prévu, j'éxécute mon plan B (c'est à dire ignorer comme eux que l'on avait pris rendez-vous et vaquer à mes occupations). l'énergumène m'envoie un mail à l'heure tardive de 22h15, pour s'excuser et me dire qu'il ne savait pas que je venais lundi...mais bien sûr, je parle pas bien chinois, mais quand même, je sais lire" lundi, ok".il me propose (me dit) de venir le lendemain. je lui réponds dans mon chinois (ce qui doit ressembler à du petit chinois :-0) que leur société n'est pas sérieuse du tout et que j'ai plus le temps cette semaine de venir travailler pour eux. il re-s'excuse et me demande quel jour je peux venir. je fixe le rendez-vous au samedi.ok.
vendredi l'énergumène m'appelle: c'est ce soir ou demain que vous venez?....demain. ah bon, je vais vous envoyer l'adresse de notre bureau .....mais vous me l'avez déjà envoyé...nonnon, je vous l'envoie...OK
il se trouve que l'adresse est différente, et à mon grand dam, car c'est dans l'extrêêêêêême sud de Pékin, plus loin même que mon boulot. bon, là quand même mon cerveau français fait un rapide calcul à savoir que si j'avais accepté dans la semaine, comment aurais-je pu aller si loin, et pourquoi la première fois m'avait-il demandé de venir dans leur bureau qui n'était pas si loin?????dans ces moments-là, notre esprit cartésien se retrouve dans des nébuleuses inconnues, face à l'esprit confucianiste et taoïste, ou tout simplement chinois, on se perd en réflexion, tout en sachant que ça ne sert à rien de réfléchir. avec le temps, je pense qu'on arrive à adopter la même manière...avec le temps...je lui ai aussi rappelé d'apporter un contrat, en anglais aussi, et lui demande si il est nécessaire d'imprimer les textes. il me répond 'c'est entendu'...euh....alors, les textes, euh....laisse tomber Lydiane, cet homme là semble vivre dans une autre dimension, tu prépares tes textes, avec ta logique et tu prépares ton plan B.
le jour J. rendez-vous donné à 3h. je prends un bus. je traverse le Beijing que je connais, je traverse les périphériques, je traverse des villages (merde! la campagne est si proche de Beijing?)je re et revérifie plusieurs fois le parcours du bus. des routes en travaux, des nids de poules....et bééééé....non ça va, on retourne à la civilisation, avec les grands axes, etc. j'ai mis 1h30 pour arriver. descendue du bus j'appelle. le vent souffle, ça caille! 'je suis arrivée', 'vous êtes où?' 'à l'arrêt de bus, comme vous m'aviez dit'..' ah très bien, alors vous voyez le bâtiment blabla blablabla shong shong tchin tchin zoz..." "je comprends pas ce que vous dites" " vous voyez les bâtiment blabla et après vous tournez shong shong tchin tchin et puis après" "je comprends rien". en fait, c'est que j'ai pas envie de comprendre. je sens surtout que c'est compliqué pour y aller dans leur foutu bureau et il fait froid. ils peuvent venir me chercher merde. " bon vous attendez, j'arrive" yes! une bataille de gagnée. l'énergumène est là, en voiture. et ben voilà, c'était pas si difficile! je lui dit que c'est loin. il rit, "ah oui, vous étiez déjà venu ici?" "ben non". "ça s'appelle blabla", comme si il me proposait une visite touristique maintenant....il me demande si j'ai imprimé les textes (calme, Lydiane, fais comme si de rien n'était) ouiiii, j'ai les textes, là. "ah très bien" on roule quand même bien 5 minutes à tourner à droite à gauche ... ok ok, dites donc, et vous vouliez que je fasse ça à pied? bref. on arrive, dans la salle, d'autres étrangers. allemand, mexicain, coréenne.
ils ont déjà tous enregistré, j'apprends qu'ils ont eu le privilège de prendre la voiture de l'énergumène sans avoir à geindre comme moi et à se cailler dans le vent, car leur rendez-vous était dans le matin. (je ne sais comment interpréter ces faveurs....pourquoi ne m'a-t-il pas proposé une heure de rendez-vous le samedi comme pour tous les autres au lieu de me laisser choisir????arrête de réfléchir Lydiane, ça ne sert à rien!!)
le méxicain, n'a reçu les textes que le matin même, si bien qu'il n'a pas eu le temps de réaliser des corrections, si bien que ce qu'il a lu était de la merde.... j'ai de la chance, finalement. le méxicain me dit une phrase très vraie: there is the good way, there is the bad way, and there is the chinese way.
c'est tout à fait ça. alors, faut prendre les choses à la manière chinoise, même si le contrat n'est qu'en chinois, je regarde. je signe. on prend une photo de groupe. l'énergumène est tout excité, tout content, il nous enverra la photo par mail et nous pouvons tous rester en contact. (regards complices entre les étrangers qui savent très bien qu'on le fera pas). et puis tout le monde s'en va, sauf moi. tout le monde a le privilège d'être raccompagné, sauf moi. qui fait l'enregistrement avec son collègue. un peu plus professionnel. je demande pour mon argent, je sais déjà car c'est écrit dans le contrat, mais je redemande. "dans dix jours". et comment on le verse? "sur le compte bancaire". ..."vous avez besoin de mon numero de compte, non?". 'ah oui". il retourne une feuille du texte d'enregistrement et me demande d'écrire mon numéro. je m'éxécute. voilà. "je peux pas te raccompagner parce que j'ai du travail, mais si il y a un problème tu m'appelles, ok?allez, au revoir" (j'ai pas ton numérooooooo, pas grave Lydiane, souris.) allez, bye bye, hein!
la suite dans 10 jours. vu comme ça tout le monde me dira que je serai jamais payée, mais avec l''expérience je pense que si. c'est la chinese way.

l'art des larmes me désarme....!!


article paru sur chine-informations
Ru Anting, originaire de la province du Henan, aspire de l'eau par son nez et la pulvérise par ses glandes lacrymales.
Lundi, au cours d'une démonstration devant la presse, il a réalisé quelques lignes de calligraphie en expulsant de l'eau de ses yeux.
Ru Anting, 56 ans a découvert par hasard qu'il pouvait vaporiser de l'eau par ses yeux quand il était enfant. Il y a environ dix ans il a commencé à développer cette compétence, et peut maintenant projeter de l'eau jusqu'à 3 mètres.

pas cap de faire la même chose!

jeudi 30 octobre 2008

portrait chinois 3-cachez cet ongle que je ne saurais voir

et puisqu'on parle de doigt (dans le nez, voir le post précédent), attardons-nous sur l'ongle.
vous remarquerez en venant en Chine ( bien vous en porte) que les monsieurs d'un certain âge, que dis-je, les jeunes hommes aussi, ont parfois l'ongle du petit doigt horripilament( ne cherchez pas, cet adverbe n'existe pas) long. cet ongle soigneusement entretenu a plusieurs fonctions, des plus nobles aux plus repoussantes:

- dans l'art de la calligraphie, cet ongle sert à mélanger l'encre. l'ongle long est donc une marque sociale: ongle long signifie lettré, c'est comme ça que dans le passé on pouvait différencier un homme de lettres d'un homme de la terre. (c'est pas avec cet ongle que l'on va labourer un champ)

- bien plus prosaïquement ( cet adverbe existe), l'ongle sert à se curer les oreilles,le nez et les autres ongles, voir plus si affinité ( je vous avais prévenu de ne pas grignoter devant l'ordinateur-dans le post précédent...). et m'est avis que les chauffeurs de taxi ont adopté cette mode bien plus pour cette fonction pratique que pour peindre de belles lettres. ami de la poésie, bonjour.

portrait chinois 2-un doigt dans le nez


un constat du matin, attention à ceux qui sont en train de grignoter devant l'ordi (de toute façon ça ne se fait pas, ça met des miettes plein le clavier, et après les touches sont coincées...ça sent le vécu tout ça...): ce qui est ennuyeux en Chine c'est qu'on ne peut jamais se curer le nez sans être vu, sauf dans les toilettes. Les Chinois sont tellement nombreux qu'ils n'essaient plus de se cacher. les CHinois se curent donc le nez et bien d'autres choses encore en public. amis de la poésie, bonjour.

mercredi 29 octobre 2008

espoir, tu nous fais vivre

plus j'observe les humains et plus ils (ou nous, puisqu'à preuve du contraire je suis aussi un humain) me font rire. complexés, stressés, perdus, angoissés, déprimés...et pourtant ils continuent. pourquoi? pour la bonne nourriture, la bonne musique, l'amour, le shopping, l'argent?, l'amitié....l'espoir est la force de l'Homme!

differences culturelles et souffrances de l identite 1

en lecture :
"le visage de l'étranger est signe de l'absence de la mère" (Gibello)

mardi 28 octobre 2008

les premiers cheveux blancs sont apparus en Asie


ce post sera consacré à un deuxième constat alarmant concernant mon inévitable transformation. après l'expatriatite aigue qui correspond bien plus à un état pathologique, voici le cap des cheveux blancs....mais le cheveu blanc est apparu depuis quelques années déjà sur mon illustre cuir chevelu, depuis que j'ai atterri sur le sol asiatique, d'ailleurs. oui, c'était un beau matin de mars 2003, alors que je posai un pied glorieux et fébrile sur le sol de l'aeroport de Seoul, un cheveu est mort, paix à son âme, ou plutôt, un cheveu blanc est né, avec tout le vacarme et les émotions qu'entraîne une naissance, le cheveu se dressant fièrement à travers les autres cheveux d'un joli châtain, ce cheveu épais et disgracieux.

ce que j'ai remarqué il y a peu toutefois, c'est que le cheveu blanc pousse. et oui ça a été une révélation. je pensai avec ma logique bien huilée que cheveu blanc= cheveu mort. que nenni, cheveu blanc est bien vivant, seulement il a l'idée saugrenue de pas faire comme les autres, de se faire remarquer un peu, d'être moins flexible que les autres, parce qu'être blanc ça suffit pas, en plus il est tout de gingois. on a beau vouloir l'applatir, le cacher derrière les autres, il ressort toujours. c'est pourquoi j'ai eu l'idée de le couper (j'avais ouï la rumeur comme quoi les enlever en tirant ça en faisait repousser le double). et c'est pourquoi j'ai eu la révélation que le cheveu blanc continuait à vivre malgré sa décoloration. le cheveu blanc est un sujet fascinant, regardez donc ce qu'en disent les spécialistes...Je vous laisse cogiter sur ces bonnes paroles scientifiques, qui comme toujours ont le mérite d'être claires et concises.



Le blanchissement des cheveux s'appelle la canitie. C'est un phénomène très complexe dont la première explication est très simple : dès qu'un cheveu n'est plus pigmenté lors de sa conception, il pousse blanc. Certes, mais pourquoi n'est-il plus pigmenté? On a longtemps cru que cela était la conséquence naturelle de l'arrêt de production de mélanine par les mélanocytes. Et puis les chercheurs ont fait une découverte étonnante au sein du bulbe pileux du cheveu blanc : s'il on y trouve en effet des mélanocytes incapables de produire des pigments colorés, il en existe d'autres en parfait état de fonctionnement mais ne parvenant plus à transmettre leur mélanine aux kératinocytes. Aujourd'hui, les raisons de cette interruption de communication entre mélano-cytes et kératinocytes sont encore obscures.
Une autre découverte a ensuite été faite : alors qu'on pensait que les mélanocytes étaient localisés uniquement au fond du bulbe pilaire, on s'est rendu compte qu'il en existait un réservoir situé plus haut dans la gaine épithéliale externe. Ces mélanocytes sont endormis : ils ne produisent pas de pigments. Ce sont certains d'entre eux que le follicule pileux recrute pour repeupler sa partie profonde lorsqu'il commence à se reconstituer à la fin de la phase télogène. Une fois sélectionnés, ces mélanocytes sont réactivés et la production de mélanine reprend. Or, ce réservoir existe encore dans le follicule des cheveux blancs. Cela a conduit à penser que la canitie pouvait être liée à un "déficit de recrutement" dans ce réservoir. Là encore, les processus mis en jeu sont mystérieux.

lundi 27 octobre 2008

expatriatite aigue, premiers symptômes

ça y est je suis touchée, je suis foutue, je fais partie du cercle des malades atteints de l'expatriatite aigue. comment se manifeste-t-elle?
- on regarde des emissions débiles sur le site de TF1 pour se rappeler la France profonde
- on allume son ordinateur le matin pour écouter la radio française, quitte à se taper les émissions de la nuit, avec les voix rauques et endormies des présentateurs qui vous disent bonne nuit à la fin de chaque émission...bonne nuit, mais nooon; oh! pensez un peu à nous pauvres Français à l'étranger! ainsi que se taper les pubs chaudes des téléphones roses: 'tape lola.Com pour des conversations torides" oui enfin, la, tu permets je prends mon petit dej, donc, euh...
- et enfin symptome suprême qui est survenu dans mon cas hier (le temps d'incubation varie selon les malades, moi ça m'a pris 5 ans, quand même....je dois avoir de bons anti-corps) : acheter du fromage!!!!! et oui je l'ai fait. diantre; peste, morbleu....et même pas du fromage français...ben oui parce que moi et tant d'autres contrairement aux autres patients atteints de cette maladie, nous ne sommes normalement pas sujet à ce virus. j'entends par là que les expatriés sont naturellement et inévitablement atteint de l'expatriatite....mais pourquoi nous, pauvre employés sous contrat locaux, avide de se fondre dans la masse ouvrière chinoise, devons-nous subir ces pulsions qui sont au-dessus de nos revenus?? oui parce que le fromage, le vin, les céréales du matin, le vinaigre de vin de la sauce à salade, le basilic, les sardines à l'huile!! oui les sardines à l'huile qui constituent un sandwiche de fortune dans les montagnes françaises sont un luxe ici!, tout ça coûte cher. on doit le prendre en compte dans le budget.
bref, maintenant que j'ai goûté au luxe des sardines à l'huile étalées sur du pain aux céréales et aux graines de tournesol, les raviolis chinois au porc et à l'ail font grise mine. tout se paye, les gars, faut bien retourner aux sources de temps en temps! je ne connais pas le remède à l'expatriatite, m'est avis qu'une fois qu'on est atteint il est difficile d'en guérir. ce qui me rassure c'est que je ne suis pas la seule dans ce cas.

le cerveau électrique. le chinois ludique

petite page consacrée à votre apprentissage ludique du chinois. je viens de comprendre que le mot 电脑 que j'avais tant de mal à mémoriser est en fait bête comme Nihao. (oui, Nihao, Bonjour, Vous-ni你 Bien-hao好...simple, hein?) l ordinateur, qui se dit donc Dian Nao, signifie en fait cerveau 脑(nao) électrique电 (dian)。。。j'aurais parfois besoin que mon cerveau soit un peu plus de la nouvelle technologie moi aussi...

samedi 25 octobre 2008

un tour dans le cube d'eau-25 octobre




un petit tour aquatique vers le cube d'eau, vestige prestigieux du temps des JO. nous prenons la ligne 8, première fois que je vois le métro Pékinois vide, normal, cette ligne ne dessert que le complexe olympique et il est 6h, on a passé l'heure de pointe touristique du samedi....


un spectacle est donc organisé dans le cube d'eau. spectacle de sons et lumières et de jets d'eau. le cadre est splendide, la musique médiocre , les chanteurs ( en playback, une diva étrangère habituait aux bars jazz en sous-sol qui connait là sa gloire en Chine), DJ( étranger qui remixait des tubes larmoyants à coups de sons de vagues électroniques) et les jets d'eau fascinants. bref, un ensemble qui fait que l'on ressort du spectacle perplexe, à la fois content et déçu...curieux, non? si ils prenaient plus de temps pour mettre en place les spectacles, la chose pourrait être superbe. le cube d'eau est décidément superbe.














vendredi 24 octobre 2008

portrait chinois 1

La chine, douce et vaporeuse, perchée en haut des nuages, il reste dans sa culture et son architecture quelque chose de délicat et tapageur. La chine encore superstitieuse qui croit aux déesses et à Bouddha. L’art de la chine dans le vide. La cité interdite ? une cour immense et vide. Le temple du ciel ? un autel et un jardin vide. Tout est fait en grand. Seulement les chinois sont bien trop nombreux pour laisser du vide dans les rues. La seule solution est de se réfugier dans les parcs où se trainent en mouvements détaillés et lents les sexagénaires. Le vide est un espace à créer à l’intérieur de soi, quand il n’en reste plus à l’extérieur.
La chine moderne, lumineuse , bruyante acharnée, qui veut réussir , qui veut gagner de l’argent, qui veut s’imposer. Le succès chinois.
Et moi dans tout ça ? ces portraits sont aussi les miens. Cette chine qui m’était indifférente commence à me plaire. On commence à aimer un pays quand on s’identifie à lui, quand on y trouve quelque chose qui nous ressemble. Ce que j’ai aimé en premier c’était son grand bordel, son grand remue-ménage ..désordonné, moi, quoi. Maintenant je commence à apprécier et mieux connaître ses côtés cachés, ses quartiers populaires, sa vie. La vie ! alors peut-être que je vais continuer à y vivre pour en faire d’autres portraits .

en rentrant le soir

ce soir en revenant guillerette d un succulent resto thaïlandais, j ai traversé comme d'habitude ce que j'appelerai la place du village: une sorte de parc mais très bétonné et assez hétéroclite qui sert de lieu de réunion à divers groupes de personnes. je ne sais plus si j'en avais déjà parlé dans un post, mais va pour me répéter, l'âge servant dorénavant d'excuse....
dans ce parc le matin de 7h30 à 8h, vous trouverez des cercles de papis et mamis emmitouflés dans leur vestes en coton matelassé, chaussés de leurs baskets ou de leurs chaussures noires en semelle en crêpe, et faisant toutes sortes de gestes bénéfiques pour la santé. depuis que je suis arrivée dans le quartier, j'ai pu faire connaissance du regard avec les mamies-épées qui sur un air bien chinois où un monsieur scandent les noms des différentes positions (genre"le dragon ailé") brandissent de légères épées. parfois-même le "leader" du groupe possède un mégaphone.
d'autres mamies plus âgées en cercle se tapotent les jambes en cadence et dans un ensemble parfait pour favoriser la circulation. d'autres sont perchés ou plutôt pendus aux divers appareils de sport, et lèvent en vous narguant la jambe au niveau de leur buste...pfff, oh oui ça va, hein, je peux le faire moi aussi....oui, enfin, à la verticale alors, hein....d'autres baladent leur affreux chiens qui tirent de la langue et reniflent , des espèces de rats blancs à la queue en panache....mais finalement, croyez-le ou pas je commence à les trouver drôles, ces chiens. surtout quand ils trottent devant moi, que leur petit panache se balance, et que je vois leurs minuscules papattes tricotter pour semer le maître derrière.et enfin, un personnage, un vieux monsieur tondu en jogging gris sale, que je vois tous les matins dans des positions inimaginables, la tête en haut ou en bas, suant à pleines gouttes: il a à ses côtés des armes d'arts martiaux, me semble-t-il, des pics, des tridents, des épées, etc...impressionnant.
ce soir donc en revenant, j'ai croisé comme tous les soirs le bal populaire. quand le temps le permet, c'est à dire tous les soirs sauf quand il pleut et qu'il neige, les gens du coin se rassemblent là pour danser. c'est une sorte de rock chinois, qui a quelques pas de valse aussi. dhabitude la musique se résume à quelques roumtata chinoisesque, mais ce soir, quelle surprise: on avait droit avant l'heure à "jinggle bells" version swingée. je vous dis que ça bougeait grave sur la place ce soir...

jeudi 23 octobre 2008

l'après JO

il n y a pas si longtemps que l on a pu dire au revoir aux décorations florales qui avaient été mises en place pour les JO de Beijing. elles avaient été maintenues jusqu'aux vacances du 1er octobre. pour cette occasion, le nombre de visiteurs dans le village olympique a parait-il dépassé celui des visiteurs de la Grande Muraille...un record historique! tous les Chinois en vacances en ont profité pour faire un tour dans la nouvelle attraction de BEijing. la plupart des installations ont déjà commencé leur reconversion, exemple le cube d'eau où je vais aller voir un spectacle de son et lumière aquatique demain soir, je sais pas encore à quoi ça peut ressembler, mais comme je n'avais pas pu aller dans le Cube pendant les JO, c'est une bonne occasion pour le faire maintenant. de son côté, le trafic pékinois a aussi connu son heure de gloire. le premier lundi après les vacances, il m' a fallu presque 1h30 pour rejoindre le bureau, au lieu d'à peine une heure en temps normal. on a eu l'impression que tout d'un coup tous les Pékinois qui avaient laissé leur voiture au garage pendant les JO s'en donnaient à coeur joie. une hémorragie de voitures. le gouvernement a récemment pris la sage décision de reprendre les mesures prises pendant les JO...c'est à dire que certains jours les voitures dont le numéro de la plaque d'immatriculation finit par 2 ou 4 par exemple ne peuvent pas circuler. et joie joie joie, le trafic s'est nettement amélioré.
par contre, une mesure olympique qui est restée active et que je ne m'explique pas , ce sont les contrôles dans le métro....il y a effectivement le sommet de l'ASEM en ce moment mais il ne se tient pas à Beijing. alors voilà la question: à quoi servent ces contrôles? obligés de passer nos sacs sous le scanner, les gens commencent à râler. peut-être ont-ils trouvé là un bon moyen de minimiser les risques d'attentat des contestataires issus des "minorités ethniques"?? je ne vois pas d'autre explication. les Jo ont été une bonne excuse pour renforcer la"sécurité" de la capitale...une vraie forteresse...

jeudi 16 octobre 2008

dernier jour dans le Jeollabukdo: Ma I San










le 2 octobre, je pars de Jeonju et de son hôtel Adam pour prendre le bus, direction une petite ville,Jin An, célèbre pour son gingseng. arrivée là, le terminus me réserve encore quelques images inoubliables: des fauteuils ont été installés à l'extérieur, et les vieux sont assis en rang d'oignons au soleil. je n'ai pas l'impression qu'ils attendent un quelconque bus, mais plutôt qu'ils profitent du moltonné des sièges pour discuter avec leur voisin. mais au milieu d'eux, une femme d'un âge indéfinissable me scrute. son visage est tané par le soleil, luisant et lisse comme un soulier neuf, elle porte un foulard sur la tête, ses yeux sont d'un noir profond.elle me fait penser à une gitane et je ne sais pas si son aura vient de son originalité au milieu de ces vieux coréens joyeux ou d'un pouvoir intérieur. je la soupçonne même d'être chamane. bref, je détache mes yeux de cette apparition et j'attrape un bus pour la montagne de Ma I san (马耳山 la montagne des oreilles de cheval). arrivée à l'entrée du site, une femme qui ne ressemble pas à une coréenne me donne des infos touristiques sur le lieu et me parle dans un anglais approximatif:"hello, m'dam, you com' here teach english?" "-no" "-married?" "-no"....les deux questions de base posées, elle ne voit pas pourquoi je suis venue en Corée...si en plus je lui dis que je suis une française qui habite en Chine et qui parle Coréen, je pense que ça lui fera un trop gros choc, alors je m'abstiens et la remercie. je pense après coup qu'elle était thaïlandaise, car je retrouve quelques mètres plus loin un car entier de touristes thaïlandais venus visiter les lieux.
Ma I san est assez petite, et pas vraiment spectaculaire. mais ce qui la caractérise, c'est donc ses deux petits sommets qui, si on se trouve en face, ressemblent à deux oreilles de cheval. dans le col qui est formé par ces deux sommets, un temple très original (unique en Corée) a été construit. sa particularité vient de ces colonnes de pierres qui ont été entassées par une seule personne, le moine hermite Lee Kap yong pendant plus de 30 ans. certaines colonnes font plus de 10 mètres, et elles tiennent debout sans colle ni procédés techniques, juste grâce à la force divine, selon le moine. c 'est cela que j'étais venue voir, car le site est souvent en photo dans les livres touristiques sur la Corée. seulement la visite ne prend qu'une vingtaine de minutes, alors j'entreprends l'ascension sur le côté de la montagne. après le 'trek' d'hier, c'est du gâteau, et j'arrive sans trop de peine au sommet, avec une vue imprenable sur le doux relief si typiquement coréen. des vallons vert sombre, des rizières verts clairs, les nuages gris et le bleu des abris agricoles, au loin les oreilles de cheval qui semblent s'ébrouer pour chasser les mouches...la montagne vit.


c'est là que je fais mon au revoir solennel à la Corée, mais que je lui dis à Bientôt aussi. je suis arrivée au bout de la quête de ce voyage, satisfaite, sereine et rassurée. rassurée d'avoir encore une fois été accueillie si chaleureusement par le pays et ses habitants, mes amis, mes nouveaux amis, les montagnes, la mer, le ciel et les esprits.

vendredi 10 octobre 2008

de NaeSo sa à Jeonju-1er octobre 2008


Arrivée à l'entrée du temple de Naesosa, je dépose mon sac à l'accueil du parc national et je regarde un peu les horaires des prochains bus: il faut que je me rapproche de Ma I San, la destination initiale de mon voyage dans la région, puis j'achète mon ticket d'entrée. Une allée d'arbres mène au temple, il est à peu près 9h30 du matin, les touristes et les promeneurs ne sont pas encore arrivés, les graviers du sentier crissent doucement sous mes pas. Devant moi un étudiant se promène aussi. Le temple dans sa structure ressemble à n'importe quel temple coréen: un porche d'entrée avec les 4 déités protectrices, le bâtiment administratif, le magasin de souvenirs, le bâtiment pour écrire les voeux sur les tuiles et poser des bougies et de l'encens, les bâtiments de prières avec les statues des bouddhas, les toilettes et enfin les quartiers des moines, le tout en harmonie parfaite avec le relief et l'horizon que forment les montagnes. Le faite des toits s'allongent à la perfection le long des arêtes montagneuses en arrière plan, les couleurs elles-mêmes se fondent dans les douces nuances du paysage. C'est ce que j'apprécie le plus dans les constructions traditionnelles coréennes: c'est cette modestie dans l'architecture, dans les matériaux et les couleurs utilisées. Le temple de Nae so sa semble encore plus modeste que les autres, les couleurs dominantes sont les gris et les blancs.


Je me désaltère à la fontaine du temple et entame avec entrain l'ascension des sommets. Il faut dire ici que je n'ai rien avalé de la matinée, pensant trouver de quoi me restaurer en haut, comme dans beaucoup de montagnes coréennes. Le relief coréen est peu élevé mais très escarpé, les sentiers grimpent très vite, il n'y a pas vraiment de cols ni de vallées à proprement parlé, c'est une succession de petits sommets secs, plantés de pins tortueux et de quelques bambous nains, parcourus en vitesse par des écureuils curieux et des merles impatients. Quand je vivais à Séoul, il faut croire que mes rares expéditions dans les montagnes de la banlieue et dans le centre ville entretenaient mon endurance....Pékin quant à elle est une plaine...c'est donc avec peine que j'ai atteint le premier point de vue sur le temple en contrebas.


Pendant cette halte, l'étudiant m'a rattrapée. À mon grand étonnement, il me demande où je vais. « vers les cascades, je pense ». « tu voyages seule? Tu dois t'ennuyer! Moi aussi je vais aux cascades,allons-y ensemble! ». on part donc en papotant le long des sentiers, et l'ascension se fait moins difficile. Et surtout, quand je lui dis que je n'ai rien mangé, il me promet de me donner un bout de la viennoiserie qu'il a dans son sac quand on fera une halte. Je ne le lâche plus d'une semelle.^-^ mon compagnon de fortune a fuit pour quelques jours Séoul, trop stressé par ses études, il a choisi au hasard cette destination. La nuit il a dormi dans un sauna, comme le font beaucoup de jeunes coréens pour économiser une nuit à l'hôtel ou bien une course en taxi tardive pour revenir chez eux. Arrivés aux cascades, il est très déçu, moi un peu moins, car les cascades sont asséchées. Le sud de la Corée a connu une année très sèche. Lui apparemment c'était là qu'il voulait s'arrêter pour la journée. On a partagé ce pain tant attendu, et je le décide à monter plus haut, vers un autre temple, à quelques 3 ou 4 kilomètres de là. Nous arrivons plus morts que vifs dans ce temple après 1heure et demie environ de sentiers serpentant dans les montagnes. Lui aussi commence à avoir faim, et nous finissons la dernière goutte de notre eau...heureusement tout temple a sa source, mais point de nouilles instantanées à vendre...je lorgne avec désespoir la pomme qu'est en train d'éplucher la demoiselle qui aide au temple, les casseroles qui fument, et les kakis qui murissent doucement au soleil. Pas moyen, Bouddha n'a aucune pitié pour mon ventre qui crie famine. Mon ami me propose un sachet de thé au Ginseng, qu'il avale sans eau « ça donne quand même de l'énergie ». je pense qu'on pourrait bien s'en sortir tous les deux sur une île déserte, on est plein de ressources...bon; faut penser à descendre maintenant, en quittant le temple, le moine- ou l'apprenti moine- nous interpelle: « vous partez déjà? Vous ne m'avez même pas demandé de vous raconter les histoires intéressantes sur ce temple! »nous: « ah oui? Quelles sont ces histoires? »lui: « moi non plus je ne sais pas »....plus tard, mon ami étudiant me dira qu'il y avait là sûrement un message plein de sagesse, du genre: chercher les choses cachées, etc. je lui apprends à descendre de façon ludique les montagnes, c'est-à-dire en courant, quand le terrain nous le permet. Quand on ne dégringole plus les sommets et que l'on retrouve une allure normale pour souffler, j'entends un faisan. Je dis « ah! Un faisan!(comme je sais pas le nom en Coréen; je dis 'l'oiseau le plus bête qui fait kuaaa', il comprend) on peut le manger!! ».


l'instinct de survie est merveilleux, je repère aussi des champignons, des noisettes, enfin toute sorte de choses comestibles. Les guibolles flageolantes et le ventre creusé, les deux drôles arrivent devant les restaurants de l'entrée du parc national. C'était ça aussi qui nous a fait descendre plus vite. À 4 heures de l'après-midi, nous dégustons un succulent délectant San Che Bibimpap (un bibim pap avec des légumes de la montagne), arrosé de l'alcool de riz Dong Dongju. Quel bonheur!
Persuadée d'avoir lu qu'il y avait un bus qui partait à 5h 30 pour une ville importante où il pourra prendre un bus pour Séoul et moi un bus pour Ma I san, nous patientons une bonne heure sous la treille, à se faire bouffer les jambes, les bras et le visage par les affreux moustiques de la montagne (c'est les plus coriaces, j'ai encore les marques...) et à grignoter du riz cramé séché et un peu périmé. Arrivé 5h30, point de bus, il rit jaune, mais me pardonne. On se rend dans une petite ville, où il prend en vitesse le dernier bus pour Séoul et moi le bus pour la grande ville importante (Jeonju). On se croise tout juste entre deux bus pour se dire Salut, et puis voilà. Un ami d'un jour, car on n'a pas eu l'idée de s'échanger nos mails ou autre. J'arrive à Jeonju la nuit tombée, près du terminal de bus je choisis un hôtel au hasard, c'est pas ce qu'il manque, mais j'essaie de prendre celui qui a l'air le moins glauque: le bien nommé Adam and Son (j'avais lu Adam and Eve, mais je m'étais trompée). Décor de château en carton pâte, de quoi faire des rêves de princesse. Demain Ma I san!!!

 
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