mardi 4 novembre 2008

J’ai résisté à la confiture, un autre cas de l'expatriatite


Hier, l’épreuve du supermarché occidental Olé m’attendait. J’y étais entrée pour faire ma recharge en plaques de chocolat noir (gourmandise que je m’accorde depuis que je suis arrivée en Chine, le chocolat est devenu un remède à tous les maux). Je voulais aussi acheter quelques tranches de pain noir aux graines de tournesol ( luxe que je m’accorde depuis peu, le tout agrémenté de sardines à l’huile, pour celles et ceux qui suivent). Les tablettes sont là elles m’attendent à leur place habituelle, je prends les 80%ou 75% noir. Très bien .Rayon suivant, celui où se trouve d’habitude le pain noir. Pas là. Je vais dans les autres rayons, pour mon plus grand malheur. Elles étaient là, elles tronaient au milieu du miel et du beurre de cacahuète. Elles me narguaient de leur photos tentatrices et noms évocateurs : Bonne maman, confiture de framboises, black berry, cassis, strawberry. ….la semaine dernière j’avais acheté un minuscule pot de confiture de myrtilles (ah bon, c’était de la myrtilles ?) chinoise….confiture, si on le dit vite alors, et en chinois, parce que c’est plutôt de la gélatine avec du sucre, plus un colorant violet. Cette fois-ci je peux voir à l’intérieur du pot en verre les grains de framboises qui m’appellent, prêts à s’étaler sur ma tartine de pain noir que je n’ai pas encore trouvée. Je prends un pot, je le tourne. Je regarde le prix :celui d’un kilo de céréales, c’est à dire 49 yuans, c’est à dire 5 euros. Le pot de confiture chinoise est à 4 yuans. Tout à l’heure (je l’avais pas dit) j’étais aussi passée par le rayon céréales dans l’espoir de trouver ce pain, et aussi celui complétement iréel de voir baisser le prix du paquet. Et bé non. Je pose le pot Bonne maman. Je saisis le pot de confiture de marque allemande, à 10 yuans de moins. J’hésite car c’est de la confiture de casis, pas ma préférée. Je le pose. Je soupire. Je repars à la recherche de mon pain noir. Je demande à la vendeuse en train de mettre les produits en rayon: « dites, là –pointant du doigt à l’endroit exact- il y avait du pain avant…c’est où maintenant ? », je m’étais dit qu’elle comprendrait de quel pain je parlais, puisque tous les jours elle fait et refait les rayons, elle doit forcément savoir ce qu’est devenu ce pain. Réponse : « tout est là ». bon, je repars quand même avec mes tablettes de chocolat. Et puis avec le sentiment qu’un jour je reviendrai, et que je l’achèterai cette confiture et ce pain noir.

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